1 août 2010

1ERE SEMAINE : VACANCES CEVENOLES

Lundi 26 juillet : le mal de jambes est toujours un peu présent car le voyage en voiture n'a pas été de tout repos. Coincées entre la glacière et d'autres sacs, mes pauvres gambettes ont souffert du manque d'oxygénation et mon dos était tout tordu.


Mais les Cévennes m'appellent, il fait un temps idéal. Chaud, sec avec un léger mistral rafraîchissant. Après quelques battements de pieds dans la piscine, je prends ma douche et c'est les cheveux mouillés que je pars pour tester à nouveau l'état de mon genou.


Malo (11 ans) et Tugdual m'accompagnent.


Malo est inscrit dans la section triathlon de sa classe de 6ème à la rentrée et a très envie que son papa et moi l'entraînions un peu.

Il se sent grand et privilégié de venir trottiner avec nous.


J'ai toujours mes brooks aux pieds (je testerais à nouveau les mizunos quand je serais sûre d'être guérie).

Je suis partie sans montre, sans polar, sans ipod. Je veux juste renouer avec la course à pied. Juste me sentir bien comme autrefois.


Cheveux humide et mistral me sont très agréables. Courir enfin s'en être pétrifiée de froid est libérateur.



Ce matin Tugdual est allé trailler 8 kms dans la garrigue et tout content est revenu avec cette phrase : "Quel dommage que tu ne puisses pas courir, c'est tellement beau !!".


Parfois mon époux est fou. Il pense qu'il a à faire à une fille humaine normale.

Hors quand je suis en manque de cap, je suis un monstre, une bête fauve, une tigresse affamée.


Alors j'ai hésité entre plusieurs choix :


1- lui arracher les yeux à la petite cuillère

2- lui sauter à la gorge pour y enfoncer mes griffes

3- le prendre avec humour et dérision.


Bon, il a de la chance que je l'aime un petit peu plus que la cap (si si un petit peu quand même) et j'ai choisi la 3ème solution. Mais pendant 1 dixième de seconde j'ai bien visualisé les 2 autres choix.


Alors ce soir, je veux moi aussi être de la fête même si mon carrosse (mon genou) se transforme en citrouille avant les 12 coups de minuit.


Les minutes défilent. Malo suit bon an mal an. Je n'ai pas l'impression d'aller si vite. Mais il faut dire que pour lui qui n'a pas l'habitude de courir si longtemps, ça devient fatiguant.


Incapable de changer d'allure, je préfère m'arrêter puis attendre Tugdual et Malo. On repart ensemble et ainsi de suite. J'ai peur qu'en modifiant mon allure, mes douleurs se réveillent.


Nous traversons Mejannes le Clap et sommes maintenant en dehors du village, quand Tugdual m'annonce que ça fait 15 min que nous courrons.

Comme je ne veux pas jouer avec le feu, nous rebroussons chemin en direction de notre habitation estivale.


Je me mets à la hauteur de Malo et nous marchons un peu car je le sens essoufflé. Puis nous repartons et je remets un peu de distance entre nous.

C'est bon je n'ai pas mal et ça me fait même du bien aux courbatures du voyage.


Nous rentrons au bout de 30 min de cap et je suis toute ragaillardie de mes bonnes sensations. ça faisait un mois et demi que je n'avais pas pu courir aussi longtemps.


Bien sûr je fais mes étirements et fini la journée en me massant au baume du tigre.

Je suis un peu plus rassurée et en tout cas très contente de cette petite ballade en famille.


Mercredi : sorti rando dans le parc des Cevennes.

ça monte sur 400 mètres et c'est un peu plus physique que la mini rando de mardi.

Notre guide, un vieux montagnard qui nous vient tout droit des alpes connait chaque plante et chaque fleur sur le bout des doigts.


Il est bourru, et impassible, il n'est pas là pour nous vendre de la montagne, il est là pour nous guider point à la ligne et j'adore ce genre de mec.


Je suis contente car notre groupe est motivé et nous avançons bon train sans flemmardise, et avec bon coeur.


Quel plaisir de respirer le bon air frais et de marcher dans la nature. Je me sens décrassée.


ça monte, ça descend, mes chevilles et mes genoux partent dans tous les sens.

Je me dis que je vais finir par mettre en vrac et mon genou et mes deux chevilles en sus.


Mais non, en fait je n'ai pas mal. J'aurais même tendance à penser que c'est un bon exercice pour assouplir les tendons et les renforcer.


Cela fait à peine 1 heure que nous marchons et j'ai une faim de 36 loups.


ça promet, vu que je n'ai emmener que du léger en pensant que la rando c'est un truc de femmelette.


Enfin la pause déjeuner arrive et nous la faisons au point le plus haut du site.



Nous avons traversé de grandes herbes et bien sûr je me tape une allergie du tonnerre. Mes jambes me brûlent et me grattent au point que j'arracherais bien tout mon épiderme. De grosses boursouflures cloquent un peu partout autour de mes chevilles et mes mollets.


J'hallucine de voir tout ce que les gens ont apporté dans leur cambuse. Moi ça me prend 5 minutes pour avaler mon sandwich et je pars sur une pierre plate pour effectuer mes étirements spécifiques et me faire prendre en photo pour l'occasion afin de vous montrer enfin à quoi ils ressemblent.


Puis nous repartons et les kilomètres s'enchaînent.


Miraculeusement les boursouflures et les démangeaisons ont disparues.


au 11-12ème kilomètre, je me sens super bien. Je ferais bien quelques foulées, mais le terrain est un peu trop chahuteur pour moi.


Alors j'avance bon train. Très vite nous sommes 3 à nous détacher à l'avant et le silence maintenant à fait place aux bavardages.


La nature et sa paisibilité nous gagne, c'est chouette.


Au bout de 14-15 kms nous sommes de retour sur le bitume.


ça y est la ballade est finie. ça m'a fait un bien fou, de renouer avec une distance un peu longue.


Mon moral est haut, mon genou tire un chouaia mais c'est vraiment parce que je suis super attentive.


En rentrant baume du tigre et je découvre une contracture sur le bord externe du tibia. Une fois passée, mon genou redevient docile.


Je repars au village pour faire quelques courses et voilà encore 2 kms à mon compteur. Avec un joli panier de provision à porter en plus.


Et ce qu'il y a de chouette c'est que j'ai une fringale incroyable. ça ne m'était pas arrivée depuis 2 mois.


une fringale de nourriture terrestre, une fringale de recommencer aussi.


Vendredi : c'est reparti pour un petit test sous le cagnard.

Nous partons vers 14 h 15 et il fait chaud voir même très chaud (33 °C).

Je suis passablement énervée, encore une fois grâce à mon ex-mari mais surtout père de mes enfants.


Malgré les longueurs en piscine que j'ai effectuées sans difficulté (fais-moi penser lecteur à téléphoner à mon ex-mari avant une compète pour qu'il me chauffe bien et je t'explose les concurrents).

Je ne suis toujours pas calmée. Virginie "l'Etna" a besoin de plus d'effort pour que la lave ne jaillissent plus de ses oreilles.


Alors la chaleur, je m'en balance et même j'en suis contente, car ça va bien m'assommer.


30 minutes se passent entre chemin de trail et grimpettes autour de Mejannes.

Mes jambes se sentent bien mais mon souffle est court et mon coeur bât la chamade.


34 minutes et je m'arrête pour m'étirer un peu, car je sens que mon tendon commence à se réveiller.

1 minute plus tard nous repartons vers notre maison sans douleur.





En tout 38 minutes et 6 kms (9,5 kms/h) - la chaleur ne m'a pas dérangée outre mesure car le mistral est venu me soutenir régulièrement.


Mon genou n'est pas en vrac et je n'ai eu aucune (vraie) douleur, ni avant, ni après.


Après la douche, nous repartons en ballade sous le soleil et effectuons sans nous en apercevoir vraiment un bonne petite marche dans les chemins de garrigue pour environ 6 kms.


Je sens maintenant mon genou fatigué, comme si mon articulation était en barbe à papa.


Mais bon comme je n'ai plus d'objectif principal en course à pied d'ici l'année prochaine, je me dis que déjà 40 minutes c'est pas mal si je peux tenir ça 3 fois par semaine et compléter avec velo et natation, je pourrais alors évacuer tout mon stress.


Ah si ! un nouvel objectif pointe le bout de son nez pour bientôt :


La fête du triathlon à Nantes le 12 septembre.

250 mètres de natation

8 kms de velo

2 kms de cap


ça va m'embaumer le coeur pour passer l'hiver je l'espère.

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