8 mai 2010

5 KMS CONTRE LE CANCER DU SEIN

Ce samedi 8 mai c'est la course Odysséa à Nantes et ça fait depuis le début de mes débuts que je lorgne sur cette course.

Tous les fonds sont reversés à la recherche et la lutte contre le cancer du sein.
Étant donné que mon addiction à la cap coïncide plus ou moins avec le décès de ma mère (emportée par cette maladie).
Il n'y avait qu'un pas pour faire l'amalgame, et d'une pierre deux coups.

1 - reprendre un footing de décrassage post-marathon au bout de 6 jours
2- aider une association qui me tient à coeur.

Depuis 3 jours je traine comme une âme en peine. J'ai mal au dos, j'ai mal aux mollets, je suis fatiguée, je ronchonne.
Bref, la cap me manque et puis j'appréhende de re-courir, j'ai peur de m'être blessée au marathon, de reprendre trop vite, trop fort...
Je doute, c'est horrible (syndrôme post-marathon ?? décidément j'aurais tout eu)

Miraculeusement, une fois revêtue de mon petit tee-shirt rose, je me découvre une vitalité de lionne. Je suis comme un Chipmunk sous caféine. Je trépigne dans mes chaussettes.

Finalement, je rejoins mes congénères au centre-ville de Nantes, non sans une certaine appréhension.
Va falloir que je fasse de la sophro avant les courses car même quand il n'y a pas d'enjeu ça me retourne l'estomac.

J'arrive en avance et je fais le tour du village situé sur le cours St André.
Au stand Reebok, je sursaute et le monsieur qui vient de me taper gentiment l'épaule se confond en excuses (faut pas me stresser, j'suis tendue Monsieur !).

Il veut juste que je pose pour le concours du plus beau sourire.

Ah ben oui, volontiers, car il n'y a personne pour m'accompagner et prendre des photos et du coup ça me fera un souvenir de cette journée.

15 min avant le départ un cours de fitness est donné.
Le cours St André se transforme en pink parade immédiatement et les joyeux capeurs de tout horizon se trémoussent en chœur.

Cet immense Gloubi-boulga gymnique a le mérite de me réchauffer.
Aucune personne n'est dans les temps, les mouvements sont anarchiques.
C'est le chaos total ; la tempête dans une barbe à papa géante.

15 h 00 : le départ est enfin donné et il y en a qui ne sont pas là pour rigoler.
moi, il faut que je fasse de l'endurance, mais ça me démange de partir pleine balle.
C'est vraiment le cœur fendu, que je laisse le troupeau me distancier et me laisse me faire dépasser par tous les bords.

Je tiens mes pulses à 142 mais c'est dur de courir. Beaucoup de monde devant et difficile de tenir une foulée qui n'est pas naturelle. Difficile aussi de ne pas se laisser émuler par ceux de devant quand on se sent en forme.

Plusieurs pavés, me sortent de ma réflexion. Mes mollets bougonnent. J'ai beau me sentir à l'aise, en forme itou, itou... Depuis le marathon, je sens tout de même une fatigue musculaire profonde, un besoin de récupération plus long, des courbatures qui s'installent alors qu'auparavant elles ne m'importunaient jamais.

Mes mollets me rappellent à l'ordre et bougonnent donc de ce terrain peu propice au repos.

Il est vrai que le premier footing post-marathon est plus bénéfique sur sol souple.
Bon tant pis, ça ne durera que 5 kms.

Les gens autour de moi sont complètement excités. ça regarde derrière, ça fait des signes en courant, ça crie et d'un coup....Paf une chute, ma voisine se vautre sur un banc public et se relève en criant "ça va, tout va bien" et puis Boum, mon voisin de gauche se prend un plot dans le service trois pièces (bon lui, il dira rien, mais il continue à courir l'air crispé).

Moi je me dis, mais pourquoi bon dieu ils ne regardent pas devant eux.
Nous sommes en centre ville et il y a pas mal d'obstacles de ce genre sans compter les crottes de chien... Tiens d'ailleurs quelqu'un près de moi a du en rencontré une car ça sent très mauvais d'un coup.

un peu plus tard toujours concentré sur mon allure je dépasse les foufous du début qui ont des points de côté (3ème km) et j'ai envie de m'éclater un peu.
Mes pulses sont maintenant de toute façon trop hautes (155) - je mets ça sur le dos du stress et sur les quelques bosses où je me suis amusées à garder la même vitesse.

Bon il ne reste plus que 2 kms, j'ai vraiment envie de m'amuser.
Aller, j'allonge mes foulées (quel plaisir) je galope sur 10 petites mètres.
ça me fait un bien fou au moral.

Je reprends mes petites foulées...

Ne reste qu'un km. Décidément ça passe trop vite.
Je recommence mon petit jeu.

Je dépasse un bonhomme qui en bave comme un polonais. Il marche, et coure et marche et souffle comme un boeuf.
Il a du penser que courir 5 kms parmi des milliers de nanas allait être du gâteau. Mais là son ego en prend un coup, car plein de petites gonzesses le doublent et l'encouragent puis reprennent tranquillement leur conversation en le dépassant, sans avoir l'air de souffrir.

me voilà maintenant sous l'arche d'arrivée, en attente de donner mon dossard pour le classement.
Et bien vous le croirez, vous ne le croirez pas....le bonhomme que j'ai doublé il y a 3 min, me grille ma place dans la queue pour mettre son dossard avant le mien et gagné une place au classement.

Moi je dis, celui-là j'aurais du lui faire un croche-pied.
ça m'énerve les tricheurs, resquilleurs (il a du pot que je m'en fiche du classement et que je n'ai pas couru pour le chrono, sinon, je lui faisais bouffer mon dossard).

Sinon, à part ce petite incident, je fais le constat que je préfère largement les courses plus longues. Pourquoi ? et bien car à mon humble niveau, sur du long, les autres capeurs ne sont pas agressifs. Ils ne viennent pas se battre contre vous, mais contre eux-mêmes.
Il règnent sur le long, une ambiance d'entraide et de partage qu'il n'y a pas sur les courtes distances.

Résultats :
5 kms / 29 min 30
154 FC moyen / 178 FC max (oops)
Aucune douleur - pas de crampe, ni contracture

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