27 avr. 2010

SEMAINE 9 - TAPERING

Dimanche matin :
Je ne fais pas ma sortie de 2 heures, j'écoute un peu ce que l'on me dit et ne fais pas pour une fois ma tête de mule.
J'ai mal ce matin quand je déplie ma jambe. Ma rotule est douloureuse et puis j'ai aussi l'impression que mon essuie-glace s'y met à sont tour.

Je file sur internet voir comment faire pour soulager cet endroit.
J'apprends que le genou est commandé par les muscles de la cuisse.
Il est vrai que ça fait plusieurs jours que j'ai les quadriceps très durs et que je n'ai pas fait d'étirements.
Rajouter à cela, les côtes et descentes vertigineuses de Guadeloupe et vous aurez un aperçu de ce que mes muscles ont encaissé.

Je me précipite pour faire ces étirements et constate tout de suite un vrai mieux.
L'après-midi je n'ai plus mal et je pars pour 1 h 30 de vtt.
Aucune douleur en rentrant et je reprends les étirements.

J'essaie quelques foulées pieds nus dans le salon, et juste une légère gêne se fait sentir au même endroit.
Je me dis que de toute façon je ne courrais pas le marathon pieds nus sur le carrelage.
et je me sens un peu mieux dans ma tête.

Résultat :
24 kms à vélo - 0% de plaisir et 100 % d'emmerdements.
700 kcal
bobo aux fesses et au dos.

Lundi : je pars à la salle faire du body barre, des abdos et des étirements;
Je me crame bien, mais ça me fait plaisir.
Par contre je fais bosser des groupes musculaires qui n'en ont pas l'habitude et du coup je commence à avoir des courbatures quelques heures seulement après la séance.

Je n'ai plus du tout mal au genou mais parfois je ressens comme un lancement (ça pique) quand je déplie ma jambe dans certaines positions.

Mardi : J'ai mal partout, je suis toute courbatues et très peu en forme.
J'ai l'impression d'avoir 80 ans. Tous mes gestes se font au ralenti car chacun d'entre eux est une douleur.
Bizarrement j'ai beaucoup plus mal aux fessiers et cuisses qu'aux bras (mais je te rassure ami lecteur j'ai quand même super mal aux bras).
S'asseoir est un supplice, monter les escaliers une torture.
Tourner son volant est une souffrance.

Pourtant ça a le mérite de me faire oublier mon genou qui passe complètement inaperçu aujourd'hui.

J'ai mal aussi à ma dents qui vient d'être soignée. C'est vraiment le festival cette semaine et si tout cela est psychosomatique (à part les courbatures qui sont bien réelles) c'est que je suis particulièrement musclée du cerveau.

J'essaie le midi de faire tant bien que mal la séance d'abdos mais c'est peine perdue.
Plus aucun de mes muscles ne répond. Mon corps me lâche et fait la grève, mon moral est en berne.

Je me sens lasse et suis très fatiguée, j'ai l'impression de faire une déprime car j'ai envie de pleurer et suis prête à exploser en vol à chaque remarque (on dirait moi enceinte).

Je courrai demain ou jeudi pour voir si tout rentre dans l'ordre.
En attendant je fais des étirements et pis c'est tout, je laisse mon corps partir à vaux l'eau jusque dimanche.

Jeudi je verrais le kiné et j'espère qu'il saura de ses doigts de fée me soulager le corps et l'esprit comme à chaque fois.

Pour couronner le tout, j'ai un bel hématome sous-ungueale au gros orteil droit.
Je ne sais absolument pas quelle attitude adopté pour le marathon : poupée or not poupée, that is the question.

Jeudi, sortie de 30 min pour voir si tout va bien.

Horreur je m'aperçois que je ne sais plus courir et surtout respirer.
J'ai une pointe de côté dès les premiers mètres.
J'ai l'impression que mes jambes partent dans tous les sens et je me sens super fragile des rotules.

En revanche plus du tout de douleur au genou droit, mais une gêne à la rotule gauche.
Je pense que c'est directement lié aux courbatures de mes cuisses.
Ma cuisse gauche est beaucoup plus dure et raide que la droite maintenant.

J'essaie de relativiser cet entraînement, car il fait lourd et je n'ai pas mangé, ce n'est donc pas très agréable de courir la faim au ventre dans la chaleur étouffante d'un orage en préparation.
D'ailleurs je suis en nage tout de suite.

Je repense aux mots de Babou "reste zen, ce n'est qu'une course un peu plus longue que les autres"...
C'est fou ce que cette phrase me fait du bien. Finalement pourquoi tant de pression ?
J'aime courir, et j'aime courir longtemps.
Alors faire 42 kms en courant ça ne doit être que du bonheur.

Je pense que si j'ai si peur c'est que je veux tellement être de la fête que j'appréhende une trahison de mon corps.

Je sais que je suis prête musculairement mais pas sûre d'être prête psychologiquement.

Pourtant bizarrement je me sens sereine aujourd'hui.

J'ai hâte d'y être et je me dis que de toute façon ça sera super de pouvoir enfin courir tout son soûl.

C'est vrai que j'arrête souvent mes séances avant d'être lassée.
Je pense que Dimanche soir, je serais enfin repue de course à pied, comme après un bon festin quand on a manqué de nourriture plusieurs jours.

En tout cas j'ai décidé de le prendre sous cet angle et finalement la tension redescend tout doucement...

Résultat : 5 kms en 30 min 56 s (9.7 kms/h soit la vitesse marathon à peu près) - 147 bpm en moyenne (un peu haut mais je suis stressée et il fait chaud.)

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