28 mars 2010

FIN DE 4ÈME SEMAINE

Samedi c'est parti pour 1 heure d'endurance.
Je me dis chouette le vent s'affaiblit; je pars confiante et allume le podcast de Service Public.
en ce moment , la musique m'ennuie, écouter des gens dans mes oreilles me fait du bien , m'hypnotise et parfois j'éclate même de rire quand certains auditeurs racontent n'importe quoi.

Je pars mollo, pas envie de forcer. Je sais maintenant que 5 séances par semaine ça se mesure, ça se calcule et qu'il ne faut pas tout donner sur une seule séance, mais bien s'économiser sur chaque sortie pour faire dans la durée.
Il faut tenir au moins 9 semaines comme ça.
C'est comme une course mais sur 9 semaines, et non sur quelques kilomètres.

Je me connais bien maintenant, je me laisse le temps d'apprécier, d'assimiler. J'ai peut-être aussi moins de chose à me prouver et aussi moins d'angoisses à calmer.

Je sais que je peux faire 75% d'un marathon sans souffrir, qu'un semi ne m'effraie plus et que je suis du bois de celles qui peuvent encaisser physiquement.

Psychologiquement je me sens forte, la route ne m'use plus comme au début.
Je suis contente de la retrouver, elle est devenue mon ami, je ne lutte plus.

j'adopte une allure pépère, je suis à 9 kms/h, le temps est gris et humide.
voilà maintenant le vent qui se met à ressoufler en rafales puissantes.
Je n'essaie pas de me mettre en colère, je suis un roseau.
Je plie sous le vent mais ne rompt pas.
C'est une forme de lâcher-prise que j'ai apprise au cours d'accouchement sans douleur.
On plonge dans la vague (de douleur, de défi, d'adversité : au choix) pour mieux ressortir derrière et reprendre son souffle jusqu'à la prochaine.

Je suis partie à jeun, enfin presque j'ai bu un verre de jus de raisin avant de sortir.

Hier soir je n'ai pas anticiper cette sortie à jeun et je n'ai pas manger plus de féculent.
Je suis donc plus lente que d'habitude car mon corps est vide de sucre.

C'est bon de prendre son temps. Toute la semaine je cours dans ma vie professionnelle et familiale. Là c'est un temps pour moi, pour me reposer, me détendre.
Et oui, bizarrement courir me repose. ça repose mon esprit et mon âme. ça m'apaise - je suis aussi bien que si j'étais shooté.

Dimanche c'est la sortie longue, je me programme pour 2 h 15 en tout.
je dois y inclure 20 minutes à 9,8 km/h.
Bien sûr je ne relis pas le plan avant de partir...

On a changé d'heure cette nuit et nous avons perdu 1 heure par rapport à hier.
Je me lève tout de même à 8 h 00 et avale 1 muffin sport (de ma confection), 2 verres de jus de raisin, 2 tranches de pain de mie harry's complet et une crème de soja chocolat.
(hier soir j'ai pris des sushis et du riz japonais en prévision de mes réserves en glycogènes)

Je décide de partir de chez moi pour aller chez papa (10 kms) puis de revenir.
pour aller chez lui, ça monte, une belle bosse à 10 % sur 300 mètres et puis quelques autres moins fortes mais tout aussi présentes.

J'arrive chez lui en 1 h 07. j'ai mis mes nouvelles chaussures, elles sont très dynamiques.
je ne repars pas en sens inverse mais décide de faire une petite boucle (+2 kms).

Je n'ai absolument ni faim, ni soif (je bois tout de même de l'eau pure toutes les 1/2 heures).
Vraiment je commence à bien doser mes besoins alimentaire avant une sortie longue.

Je me sens bien et commence l'allure marathon. Mais j'ai oublié ce que je dois faire.
Je décide donc de faire 2 x 20 min à 10 kms/h avec 1min30 de récup.
Qu'est-ce que je me sens bien, même s'il fait gris, je m'en fiche. Je suis juste bien dehors, en toute liberté.

1er lap et je suis largement au dessus des 10kms/h, il faut dire que maintenant ça descend un peu.
je m'arrête 1min 30 pour faire pipi et repars.
2ème lap, toujours au dessus des 10 kms/h, j'ai une petite crampe sous le gros orteil droit, ça doit venir des chaussure qui sont très nerveuses.

C'est une misère pour moi de devoir ralentir pour finir le voyage.
Je me remets en mode endurance. Sur cette deuxième partie de parcours je rencontre maintenant une multitude de joggers (est-ce qu'ils préparent tous le marathon de Nantes ?)
C'est marrant ça me file d'un coup une pêche pas possible (nous sommes vraiment des animaux sociaux, me dis-je).

Je continue tranquillement mais sûrement en direction de chez moi. Je commence maintenant à avoir une autre crampe mais sous le pied gauche et le mollet qui me tire un peu (ça fait 1 h 50 que je batifole sur le bitume).
Décidément il faut que je fasse ces nouvelles runnings.
je me dis que je ferais de bons étirements en rentrant et que mardi je chausserais la vieille paire pour ne pas me blesser.

Je n'ai pas envie de rentrer mais la Chapelle Heulin se profile au loin.
En même temps je suis un peu en retard sur le timing et j'ai peur que mon père s'inquiète tout seul avec les enfants à la maison.

Je ré-accélère légèrement et j'arrive au bout de 2 h 20, peu fatiguée, peu affamée, mais terriblement satisfaite et heureuse.
Je n'ai pas vu le temps passé...

Je me mets à leur préparer à tous un bon repas et puis cet après-midi j'emmène les petits loups au cinoche.

Du coup j'ai le cafard en me disant que demain c'est le boulot qui reprend.

BILAN KILOMETRIQUE : 60 kms
BILAN CALORIQUE : 3 100 kcal

nota : j'ai souffert de la dévitalisation de ma dent pendant toute la semaine.
ça a été dur psychologiquement de supporter cette douleur diffuse et lancinante.
De ne pas pouvoir manger correctement.
J'espère que c'est une leçon qui me servira à m'accrocher en cas d'adversité pendant le marathon.
Aujourd'hui ça y est je n'ai plus mal : alléluia.


1 commentaire:

Nathou a dit…

Je ne laisse pas toujours de commentaires mais je te lis toujours assidument Virginie, bravo pour cette prépa et prend soin de toi:o)
Nathou