9 janv. 2010

" FROID M'A TUER"

Depuis mercredi je n'ai pas couru, je n'ai pas fait de step non plus ni d'abdos.
2 jours sans aucun sport et voilà la douce et gentille Virginie qui laisse place à son double maléfique : "Virginie la Harpie".

Je n'arrive plus à me concentrer au travail, je me couche tard et me réveille à 5 h 00 du mat, je n'arrête pas de me chamailler avec Tugdual et les enfants m'exaspèrent.
Bref, je mène une vie d'enfer à tout le monde, y compris moi.

Hier soir, je fais donc fi des recommandation de l'Ostéo et enfile mes runnings pour aller décharger un peu d'adrénaline à l'extérieur.

J'avoue que j'ai bien senti pendant les premières 24 heures qui ont suivi la séance d'ostéopathie qu'il ne fallait pas que je m'agite. En effet, des petits cliquetis dans le dos et au pied gauche me rappelaient sans cesse que tout ça n'était pas encore bien stabilisé.

Mais vendredi soir, je me sentais plus robuste que jamais et comme j'ai l'habitude d'écouter plus volontiers mon corps que les recommandations extérieures, je n'ai pas hésité une seule seconde pour faire le choix de sortir avant la date prévue.
Je suis comme St Thomas, je ne crois que ce que je vois. Et si je ne me confronte pas directement à l'obstacle, je n'y crois pas.

Je pars pour une sortie cool, histoire de voir si les sensations sont au rendez-vous et aussi pour ne pas me blesser ( je ne suis pas trop trop tête brûlée non plus).

Je ne regarde pas ma montre et cours au feeling.
La première chose qui me saisit c'est le froid sibérien.
Au bout de quelques minutes j'ai un léger point de côté, car je n'arrive pas à respirer à fond.
L'air me brûle les sinus et les poumons, je décide de mettre ma cagoule sur le nez, histoire de réchauffer un peu tout ça.

Heureusement j'ai mon "St Bernard" sur moi et je dois dire que je l'apprécie de plus en plus.
Je n'ai même pas la piquette, et au bout de quelques kilomètres voilà que je peux à nouveau respirer correctement.

Je cours sans but, à l'aise dans mon souffle, les jambes légères, le dos droit.
C'est cool, cette sensation de maîtrise et de bien-être.

Comme je n'ai pas trouvé la lampe frontale pour sortir, je me cantonne à courir sous les lampadaire de la ville (ce qui confine relativement beaucoup mon parcours) - je fais donc des boucles, des demi-tours, et des tours de C - O- N.

Au bout de 48 minutes je rentre, car le parcours est monotone, les trottoirs ne sont pas sablés et hyper casse-margoulette. J'ai l'impression que le froid s'accentue de plus en plus.

Je rentre et analyse ma séance et là je suis surprise de constater que j'ai couru un petit peu au-dessus de 10 kms/h et en endurance (146 de bpm).
Je ne sais pas si c'est le froid ou les deux séances d'entraînement abandonnées qui m'ont rendue si véloce, mais ça me ravigote tout au fond du coeur.

Il y a 8 mois, je m'étais fixé comme objectif de courir à 10 kms/h en endurance pour pouvoir aborder le marathon sereinement.
La cible est atteinte et plus de 100 jours avant la date fatidique.

Je ne peux donc que m'améliorer encore, même si je sais que la marge de progression sera moins impressionnante.

En tout cas, hier soir je n'ai pas fait de vieux os. Le froid m'a tué, et après la douche je n'arrivais pas à me réchauffer. Je me suis emmitouflée sous la couette dans le canapé et j'ai sombré direct dans le coma.

Du coup Tugdual m'a emmené au lit à 21 h 00 (ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé).

Bilan
8 kms
48 min
460 kcal

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