23 janv. 2010

1 KM A PIED, CA USE, CA USEU

Ce matin, Tugdual prend tous les enfants avec lui et les emmène à l'entraînement de Judo de Briac.

ça me laisse le champs libre pour m'adonner à une sortie un peu plus longue.
Dehors, toujours cette pluie comme une douche sans fin, un sanglot ininterrompu.
Un flot triste, froid et démoralisant.

La pluie à proprement parlé ne me gène pas pour courir, mais ce sont les premiers pas qui sont difficiles à faire. Il me faut rassembler tout mon courage pour mettre le nez dehors.
Je suis comme un chat, je n'aime pas du tout la pluie qui mouille, qui pénètre jusqu'aux os.

Je pars tranquillement en endurance avec ma capuche, mais très vite, elle me gène et je laisse tomber tout couvre-chef.
Rapidement, je suis trempée comme une soupe, mais peu importe, je n'ai pas froid et finalement ce n'est pas si désagréable que ça de courir dans le crachin.

L'objectif de la séance est de courir assez longuement à la vitesse marathon.

Voilà 4 kms d'échauffement écoulés et je me sens très très bien, j'accélère ostensiblement et commence à prendre plaisir à naviguer au travers des gouttes.

Au bout de 8 kms, je me retrouve dans une impasse boueuse et doit rebrousser chemin.
Je reprends les chemins arpentés mille fois et rencontre à nouveau les "Chassous".
Et là je vous assure que ça rigole pas : c'est une chasse à cours avec rabatteurs, chiens, fusils, enfin toute la panoplie du parfait petit chasseur heulinois.

Au moment où je passe près d'un de ces guerriers ruraux, il se met à souffler de toute ses forces dans une sorte de tromblon-trompette qui me fait sauter jusqu'à la cime de l'arbre le plus proche avec les pulses qui explosent le cadran de ma montre.

Une fois décrochée de l'arbre, je reprends fissa ma course, en jetant un regard craintif par dessus mon épaule pour voir si ce n'est pas moi la cible de cette chasse et vérifier que le trompette-man ne fait pas signe aux autres de me mettre en joue.


Je poursuis, voilà le 12ème kilomètres et quelques mirages m'accompagnent, entre-autre la route qui se gondolent gentiment, devant mes yeux. j'ai l'impression qu'elle passe parfois en-dessous de la ligne de flottaison. Je suis un bateau qui tangue au fil des vagues....

Pourtant je ne ressens aucune fatigue musculaire, ni tendineuse, mais en revanche je pense que je manque maintenant de carburant.

Allez hop, j'accélère un peu, mais que c'est dur, car le terrain est lourd et chaque pas me donne l'impression d'avoir à soulever des boulets de 5 kgs.

Mes runnings sont pleines d'eau, je dégouline à tel point que je suis sans cesse en train de m'essuyer les yeux pour pouvoir distinguer devant moi.

Mais voilà que je passe devant la maison et cela fait maintenant 14 kms que je courre.
Non, non ce n'est pas assez, je m'étais promis 15 kms tout rond.

Je file au bout du lotissement et reviens, avec le sentiment d'avoir accompli mon devoir.

Je suis un peu fourbue et ai hâte de faire mes étirements, je sais qu'ils vont bien me soulager.
Mes genoux sont tout rouges et me donnent une impression bizarre, comme à chaque fois qu'il fait frais ou froid. Cette étrange impression d'avoir une rotule en cristal, qui ne s'emboîte pas tout à fait correctement à chaque pas.
(il faut que je fasse le taping de mon genou pour les entraînements de plus d'une heure)

Je marche un peu carré en rentrant.
Non pas que j'ai mal, mais plus que je suis raide.

Tout cela passe dans les heures qui suivent et j'ai hâte d'être à demain pour recommencer.

Bilan
15 kms
4 kms d'échauffement et 11 kms allure marathon
durée totale : 1 h 33
917 kcal

contrat rempli ;-)

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