25 déc. 2009

JOYEUX NOEL

Qui dit Noël, dit réunion familiale. Qui dit réunion familiale, dit retour aux sources.
Nous voilà donc dans notre Bretagne natale où tout a commencé.

Je me retrouve en ce matin du 25 décembre 2009 à courir sur le bitume de mes débuts.
ça me fait tout bizarre de prendre la direction de la plage pour mon entraînement d'aujourd'hui.

D'habitude, je prends la direction des vignes, ou de Nantes. Là c'est tout de même plus poétique.

En ce matin du 25 décembre 2009, je décide d'aller voir ma mer(e).

Nous nous sommes couchés hier vers 1 heure de matin, mais à 7 h 30 pétante, les enfants ont commencé à s'agiter et à nous réveiller. Ils sont en formes et ma foi, je dirais que nous aussi étrangement.

Tugdual veut tester ses nouvelles chaussures de trail sur une sortie de 20 kms de gadoue et de sous-bois et de rochers.



Et moi je veux tester la course à jeun pour deux raisons.
La première non dissimulée est de brûler un maximum de calories pour estomper les effets des agapes de la veille (merci foie gras et saumon fumé, pain d'épices et pain blanc). La seconde est de vérifier que je peux tenir la course en ayant faim (tout ceci en vue du marathon prochain).

Ce qu'il y a de bien en Bretagne et ce qui fait que les Bretons sont avec les montagnards de bons coureurs, c'est que le paysage est plein de relief.
Près de la Loire, j'ai oublié ce qu'était une vraie côte et je ne pratique que sur du plat.

Mais pour l'instant l'échauffement se fait en descente car mes beaux-parents habitent sur une butte et la mer est en contrebas.

Val-André, me voilà.

Après 3 kms de chauffe, j'arrive près du Casino et me mets à longer la promenade au bord de la plage. J'arrive aux falaises et je commence à grimper ce que je pense être un chemin de douaniers. Quelques mètres plus loin, je me heurte à la verticalité du rocher qui ne me laisse d'autre choix que de faire demi-tour.

Me voilà reparti vers le centre-ville mais ce coup-ci ça ne descend plus. ça monte et ça monte même très très bien.
Je réduis considérablement mes foulées et ma vitesse pour que les bosses ne me mettent pas KO.
Puis voilà du plat qui me repose et où mes jambes peuvent batifoler à coeur joie.

Déjà 6 kms et je me sens bien, dorénavant si je fais moins de 10 kms, j'ai l'impression de n'avoir rien fait. ça devient de plus en plus facile de courir longtemps et ça me met vraiment de bonne humeur.

Aller hop, je remonte vers Pléneuf. Au loin se profile la côte de la Mairie, je me rappelle un conseil de Papa (ancien espoir Olympique des JO en cyclisme) qui m'avait expliqué ses difficultés en côte.

A l'époque, il se faisait toujours avoir lorsqu'il y avait des bosses car il partait déjà terrassé par la perspective de monter.
Un entraîneur lui avait donné le conseil de s'auto-persuader en se repétant tout le long de l'ascension "je suis un grimpeur" plusieurs fois.

Mon père, grâce à cette astuce, était devenu un vrai champion des côtes et se mettait alors à gagner course après course.

Voilà, donc le secret qui me permet à chaque fois que la difficulté apparaît, de tenir bon, et de triompher sur moi-même.

Le centre ville enfin retrouvé, le plat est à nouveau mon ami.

Je me dirige vers le stade et vers chez Jean. Là m'attends une nouvelle bosse, et non des moindres. Je ne sais quelle pourcentage elle fait, mais en tout cas, la grimper sans marcher est un vrai exploit.

Je tiens bon et ne marche pas. Arrivée dans un virage bordé d'arbres, je me mets pratiquement à jouer les filles de l'air, surprise par des plaques de verglas qui n'ont pas compris que c'était le redoux.

Je continue jusque chez Sylvain et arrive à l'embranchement qui mène vers la maison familiale.
Je l'ignore et tourne à gauche pour refaire une boucle.
Le temps est magnifique, le ciel breton est d'un bleu limpide et je surplombe le Val-André qui m'offre une vue imprenable sur ses rivages.
La présence de ma mer(e) est revitalisante.

Me revoilà dans le virage qui patine et je cours cette fois-ci sur le milieu de la route pour que mes semelles aient une chance d'accrocher - ça monte encore.

Je continue tout droit cette fois-ci, et j'aperçois alors les immenses sapins qui délimitent la propriété des Grall.

Je rentre à plein turbot et suis contente d'avoir commencer la journée de cette façon.

Tiens au fait, je n'ai même pas mangé et pas ressenti de baisse de forme non plus (merci foie gras, saumon, pain d'épices et pain blanc).

Bilan
12 kms
9,9 kms/h
700 kcal
FCmoy : 149
FC max : 169 (dans une côte à 7 kms/h)

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