26 nov. 2009

QUAND LA COURSE A PIED N'EST PLUS UN COMBAT

Normalement, je cours comme j'irai taper dans un punching-ball.
C'est à dire que je suis souvent très très tendue et que c'est cette "niac" qui me fait enchaîner les foulées, puis petit à petit je me fatigue et les nerfs se relâchent pour arriver en fin de séance à un état de béatitude dénué de toute notion de haine ou de tension.

En somme c'est un vrai combat intérieur que je mène.

Mais hier, il m'est arrivé un truc incroyable...
Mon fils aîné, m'avait mis les nerfs en pelote d'une force, mais d'une force ; que j'ai préféré chausser les runnings et aller courir plutôt que de continuer à lui faire apprendre ses devoirs.
Je crois que j'ai le fils le plus neuneu du monde en terme de devoir (mais je sais qu'il le fait exprès pour attirer mon attention). N'empêche que des fois je le collerais bien au mur tellement il m'agace.

Je me mets ce bon vieux "Groove Cutter" et aussi ce bon vieux "Prince" et je file sans but ne cherchant que la lumière des lampadaires de ma petite citée.
Je zigzague en tous sens dans les rues.
Et je m'aperçois très très vite, que je n'ai pas cette rage intérieure qui m'anime habituellement.
Je suis bien, en communion avec la nuit, mes foulées, mes sensations.

C'est presque une méditation. les kilomètres défilent et je me sens légère, légère comme une bulle de savon. Je vole plus que je ne cours (enfin c'est la sensation que j'ai bien sûr).

J'ai continué comme ça sur 7 kms et puis je suis rentrée, je ne voulais pas laisser les enfants tout seuls trop longtemps.
S'ils n'avaient pas été là, je crois bien que j'aurais couru comme ça pendant encore longtemps.

Je pense que c'est l'ambiance particulière que la pénombre dégage qui a favorisé cet état.
Au bout de 42 min je suis donc rentrée, calme comme un Bouddha, voir même et c'est étrange : reposée.

J'en suis encore tout interloquée dis donc !

distance : 7 kms
temps : 42 min 55
vitesse : 9,8 kms/h (j'ai ralenti pour que mon cardio ne monte pas)
FC moy : 144
FC max : 162

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