11 sept. 2009

ON L'APPEL LE CHEVALIER BLANC

Samedi 5 septembre, je me suis mariée.... Que d'émotions et de bonheur car j'ai épousé l'homme le plus merveilleux et surtout j'ai épousé l'homme de ma vie (20 ans que nous nous connaissons : mais ça c'est une autre histoire).

Enfin, bref, ce n'est pas parce qu'il y a mariage, qu'il faut se laisser aller. J'ai donc tout de même effectué 4 bons entrainements dans la semaine et le dernier était programmé pour le dimanche 6 septembre.

Me voici donc prête pour partir courir 11 kms - ces quelques kilomètres vont me permettre de digérer un peu toutes les émotions que j'ai vécues ces derniers temps et me ressourcer pour repartir de plus belle.

Je mange léger, 2 heures avant l'entrainement, me munie de mes gourdes et d'un sachet de Jelly Bean par précaution (sachant que je ne m'en servirai pas en si peu de temps).

Je prévois de courir doucement, car je suis un peu fatiguée, et situe mon temps d'entrainement aux alentours de 1 h 15 maxi.

Il fait chaud, le soleil est écrasant en cette belle journée dominical, il est 12 h 00 ou presque et mes pieds s'impatientent de pouvoir fouler le bitume.

Me voilà donc, toute guillerette à arpenter les routes aux alentours. Mon esprit vagabonde joyeusement et je repense avec plaisir à la journée d'hier.

Je me demande si je percute sur le fait d'être mariée avec cet homme que j'ai toujours considéré comme mon autre moitié.

et me voilà qui enfile les kilomètres comme si de rien n'était. Je passe sur un pont et voilà déjà
9 kms de parcourus.

Je me dis qu'il faut maintenant rentrer, car je suis déjà aller trop loin.
Mais, oups; quel chemin ai-je pris ?
Impossible de me rappeler.

Je commence à cavaler à travers champs pour couper et retrouver la route de la maison plus rapidement.

Mais le temps que je me repère, je m'aperçois que je me suis encore plus éloignée.

Cela fait 12 kms que je courre et je commence à ressentir la faim et la fatigue.
J'avale quelques jelly beans et prie pour ne pas me retrouver sur la commune de Vallet qui est à 6 kms de la maison.

13 ème kilomètre et me voilà à Vallet - horreur- je suis au bout du rouleau, je n'étais pas préparer à une si longue distance, je sens que je n'ai plus de jus.

J'ai un peu la trouille - de celle qui vous force à vous poser tout un tas de questions - vais-je avoir assez d'eau ? Vais-je pouvoir au moins continuer en marchant - j'ai tellement faim, ça me file des crampes et mes jambes n'avancent plus. J'ai déjà manger tous les jelly Beans, je n'ai plus aucune provisions et encore 6 kms à faire.

Je sais en plus que pour retourner à la maison, il y a plusieurs bosses à grimper et je ne m'en sens pas la force.

Je m'aventure sur cette route en espérant que Tugdual entende par télépathie mes appels à l'aide et visualise ma position.

Pendant que je courre, une seule et unique phrase tambourine mon cerveau : "pourvu qu'il reste une banane, pourvu qu'il reste une banane". A cet instant j'aurais donner un bras pour une banane.

Je marche sur chaque bosse pour garder des forces, j'ai peur de m'écrouler dans le fossé à force d'épuisement, je me sens vidée - mon ventre est un creux immense, mes jambes sont en béton armé.

Voilà que je courre encore 2 kms et je décide d'accélérer sur les 4 derniers et tant pis si je meure à la fin (j'ai failli écrire à la faim). Si je tiens bon, je peux y être en une demie heure à tout casser. Je m'accroche à cette idée et allonge mes foulées - je ne pense plus à rien d'autre qu'à arriver à la maison.

Mais il faut croire que le lien qui nous uni, Tugdual et moi; va bien plus loin que celui du lien matrimonial, car je l'aperçois au loin dans notre voiture.

Cela fait 1 h 47 que je cours et il est inquiet, il a laissé nos enfants à la maison et par chance (ou par intuition plutôt) est venu directement à ma rencontre sur la route où je me trouve.

Est-ce que ma voix intérieure l'a guidée ? peut-être suis-je télépathe après tout.
Mais je pense plutôt que c'est notre interconnexion qui lui a servi de fil conducteur.
Et je vous jure que je ne suis pas mystique, mais là j'avoue que je suis bluffée.

Depuis mes 16 ans, lorsqu'il grimpait à ma fenêtre, tel le prince du conte "Raiponce", Depuis mes 16 ans donc, j'ai toujours su qu'il avait un côté chevaleresque.

Maintenant j'en ai la confirmation.

En tout cas, je suis très heureuse de le retrouver à cette instant et suis encore plus amoureuse (si c'est possible) -

ce que c'est la reconnaissance du ventre tout de même ; - )


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