28 févr. 2008

Tout va bien

De retour d'une petite semaine au Cap Vert, me voilà requinquée pour longtemps j'espère.
Ces derniers temps courir devenait lassant.
le froid, la pluie, la nuit, le manque de sommeil et le stress ne concourraient pas à me motiver.
La CAP n'était plus un plaisir mais un devoir et j'ai bien cru que le marathon ne me verrait jamais venir.
Mais voilà, les vacances sont venues à mon secours, la chaleur, le soleil, la mer bleue turquoise et le sable blanc m'ont ressourcée.
Courir las bas a été très dur, il faut dire que je ne suis pas équipée génétiquement pour la chaleur.
D'ailleurs nos amis capverdiens se sont bien chargés de me le faire comprendre en courrant parfois derrière moi et en me dépassant sans aucun effort, allongeant leurs foulées calmement, faisant un grand sourire et un petit signe au dépassement.
Moi je m'enfonçais dans le sol à chaque pas, écrasée par le soleil, la chaleur et le manque d'eau.
ça me fait penser à un truc : pourquoi sur les ceintures de cap il n'y a pas plus de réserve d'eau ?
Je tourne à environ 0,5 litres à l'heure en temps normal, mais là j'aurais eu besoin de minimum 0,75 voir 1 litre complet.

Tout ça pour vous dire que je ne me sentais pas super à l'aise avec la cap au cap (elle est bonne celle là! ) :D
En rentrant en France, machinalement je continue mon entrainement, mais pfuit la hargne, la pression sont partis, je courre en me disant, bof on verra bien, m'en fout du marathon, du temps, de la distance, de la vitesse, de la bouffe.... m'en fout.

Je retrouve alors mes premières motivations, celles qui m'ont accrochées à la cap : le plaisir tout simple de courir sans but, comme un cheval fou.
Et là, miracle, mes jambes se font légères, mes foulées s'envolent, la douleur partie, la rage partie. Je me sens bien, mes poumons ne me font plus mal, mon souffle se régule sans effort, mon coeur bat au ralenti. Je courre comme je marche, je ne m'aperçois plus des efforts de mon corps, c'est devenu naturel..... enfin !

Résultat du 9km/h pour 140 bpm, puis après les fractions du 9,83 km/h pour 156 bpm : la meilleure vitesse jamais atteinte depuis 4 mois et sans douleur en plus !!!

Hier pareil, je me dis, bichette (oui je m'appelle parfois moi-même bichette, mais c'est à des moments où je m'aime particulièrement bien). Je me dis donc Bichette : tu fais pas ta mariole et tu courres doucement, DU PLAISIR, tu prends du plaisir le reste tu t'en balances.
Et hop : à nouveau pratiquement pas d'effort, pas de souffrance et du 8,43 km/h pour 146 bpm (mais alors s'en pousser, j'aurais facilement réussi à pousser à 9/10 km/h en me forçant).

Hmm je commence à me sentir prête psychologiquement pour ce marathon, que va donner la suite ??

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